Ces photos ont été réalisées sur de l'émulsion argentique, lors de repérages pour l'installation de la fibre optique dans les égouts parisiens. Dans cet endroit singulier et hostile, l'obscurité a permit des obturations longues, de quelques secondes jusqu'à 1 minute,

autorisant mouvements et points de vues variés. Cette liberté à construire ou à "produire" le réel plutôt qu'à le reproduire fidèlement

révèle alors des clichés disons hasardeux, proche de l'abstraction, que souvent l’œil peine à discerner et à déchiffrer.

Des formes désordonnées apparaissent alors, des matières arrachées au milieu d'une architecture de pinceaux lumineux et d'éclats d'eau.

Un théâtre peuplé d'étrangetés se dévoile, une scène dans l'ombre où se croisent et s'assemblent

photons et énergies liquide, essayant de tisser un lien et un sens...

Faisant l'effort d’interpréter un univers qui sombre dans l'incompréhension physique, qui s'échappe afin de se reconstituer, la raison,

semble-t-il, suggère à voir d'intrigantes créatures, ressemblant aux traces d'une sorcellerie, dés lors piégées au fond d'une boite noire.

 

A l'origine ces photos ont été réalisées en N&B, puis colorisées avec Photoshop.

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